C’est terminé pour le pays du matin calme, on se tourne maintenant vers celui du soleil levant. L’itinéraire général a finit par se dessiner, d’autant qu’on arrive par le sud du pays : on commencera donc par la visite de l’île de Kyūshū, puis on remontera progressivement jusqu’à Kyoto en passant par Hiroshima et Osaka, ensuite on filera droit sur l’île septentrionale d’Hokkaïdo pour enfin revenir à Tokyo.
On sait déjà qu’il y a fort à voir à Kyūshū, mais on n’a seulement quelques points en tête avec le mont Aso, la ville de Fukuoka et celles qui l’entourent, il faudra préciser ça un jour ou l’autre.
Plusieurs étapes
L'île de Jeju est donc notre dernière étape en Corée du Sud. Pour atteindre le Japon, il nous faudra ultimement prendre un ferry au départ de Busan. C'est le trajet le plus court et aussi le plus pratique, avec un bateau à grande vitesse qui fait la traversée rapidement au même prix que le plus lent qui prend plus de 10h.
On aurait pû embarquer à bord d'un autre ferry depuis Jeju pour un voyage pendant la nuit jusqu'à Busan, mais on nous apprend au terminal que cette ligne n'existe plus. De toute façon ça aurait fait beaucoup de bateaux en peu de temps.
On s'arme de nourriture à la boulangerie en bas de notre hébergement avant de partir, contrairement à l'aller tout est prévu et devrait se dérouler facilement.
Le plan consiste donc à revenir sur le continent via Mokpo, qui est le port qui assure le plus de liaisons maritimes avec Jeju, et de prendre un train dans la soirée pour arriver à Osong. En effet, il n’y a pas de train direct entre Mokpo et Busan. On choisit donc de faire escale à Osong où nous attendra un Airbnb très proche de la gare. Nous y passerons la nuit avant de reprendre un nouveau train vers Busan. On pourrait croire à un itinéraire complexe en voyant toutes ces étapes, mais la gare de Busan est très proche du terminal de ferry pour le Japon, et on va avoir très peu de déplacements entre les destinations, ce qui est confortable pour transporter nos sacs notamment.
Ferry Jeju Mokpo
Le bateau est vraiment immense pour un trajet de quelques heures et les équipements ne manquent pas : un restaurant bien sûr mais aussi une salle d’arcade, un karaoke, des sièges massants peuvent agrémenter la traversée.
On mange notre goûter en regardant un joli coucher de soleil, on en a pas trop vu ces derniers temps, c'est amusant d’en avoir un beau maintenant
Même si on n’a plus très faim, une famille qui partage notre espace de cabine nous offre des chips au goût de poulpe, ce n’est pas la première fois qu’on nous offre à manger, on doit avoir l’air affamé.
Et ainsi on rejoint Mokpo à l'heure prévue. Une petite marche nous attend pour relier la gare, ça reste une petite ville avec peu de transports, on aurait pu prendre un taxi mais au moins on voit les illuminations.
Osong
Des kimbaps à emporter nous accompagnent pendant le trajet en train et on arrive à notre Airbnb sans problème dans la soirée. Bonne surprise, il est de bonne qualité, à un bon prix, on regretterait presque de ne pas rester plus longtemps !
Le lendemain, la proximité avec la gare nous permet de prendre notre train facilement et sans avoir à se lever trop tôt.
Queen Beetle
Quelques heures plus tard, on retrouve finalement la gare de Busan qu'on avait eu la chance de visiter quand on voulait acheter un pass ferroviaire japonais en pleine période de Chuseok. On attrape de quoi manger fast-food local, et on traverse directement la passerelle qui mène à l'embarcadère. Les billets pour le Japon sont déjà achetés en ligne mais il faut passer par un guichet pour confirmer la démarche.
Toutes ces petites choses accumulées prennent un peu de temps et on doit avaler notre sandwich en vitesse pour ne pas rater l'heure d'embarquement ! Pas de souci pour autant les consignes de sécurité sont moindres par rapport à l'avion et la queen beetle nous attend avec son design aussi proche de la fusée que du bateau.
Terre en vue
Les places sont numérotées mais la personne qui nous accueille nous explique d'une manière un peu gênée qu'on ne pourrait pas s'asseoir aux sièges prévus car une personne a vomi lors du trajet précédent ! Faux problème néanmoins puisque des places identiques sont libres un peu plus loin sur le même côté.
Cette annonce coïncide malgré tout avec le fait que l'équipage nous propose des médicaments contre le mal de mer ainsi que des sacs à vomi. On dirait que la traversée va être mouvementée !
Le bateau démarre tranquillement le temps de s’éloigner des côtes, puis accélère fortement et comme on pouvait s’y attendre il vaut mieux avoir le pied marin, même si les variations de hauteur ne sont pas brutales. Par chance aucun de nous deux n’est affecté. Et c’est donc après plus de 3 heures que l’on atteint la rive japonaise, et que le queen beetle accoste au port de Fukuoka.
Un passage de frontière assez classique nous attend, avec une partie immigration assez lente mais qui nous octroie une exemption de visa de trois mois comme prévu, et une partie douane, probablement la plus sympathique qu’on ait rencontré jusqu’ici avec des employés qui discutent amicalement avec nous et s’enthousiasment de notre voyage !
Une réceptionniste d’un guichet d’information touristique nous indique comment aller au centre ville. On hésite un peu entre une solution plus chère, plus lente mais plus pratique, et une autre plus immédiate mais avec des interrogations. On opte pour la seconde, et après une courte marche on rejoint le départ des bus. Il faut retirer du liquide car on ne pourra pas payer autrement, c’est faisable dans un konbini à côté. On ne sait pas trop comment on achète un ticket, nouveau pays nouvelles règles pour les transports comme pour le reste ! Le chauffeur ne peut pas nous aider mais il nous fait signe de nous installer : on verra bien !