Pourquoi ?
"Golden city" Gyeongju est une ville très ancienne, parfois appelé le musée à ciel ouvert de Corée du sud, car son histoire de capitale du royaume de Silla (période entre le 1er et le 10ème siècle après JC) l'a chargée de culture et de traditions. C'est donc une étape touristique très intéressante, et en plus elle nous a été conseillée par nos voisines de table à Séoul !
Premier jour
Arrivée et marché de nuit le midi
Le voyage est assez rapide en bus depuis Andong, et on dépose nos sacs à l'auberge de jeunesse en début d'après-midi. Sur les conseils de la personne à l'accueil, on se dirige vers le marché voisin pour trouver notre repas, mais il s'agit plutôt d'un marché de nuit, et l'activité à ce moment de la journée est plutôt réduite. On trouve tout de même une cantine ouverte, qui propose différentes sortes de soupes. Notre curiosité alimentaire trouve sa limite, on délaissera les soupes au sang ou à l'utérus de porc, pour se contenter de celle à la viande et au riz. Le plat n'est ni le plus beau ni le meilleur que nous ayons mangé pendant ce voyage, mais apparemment il est très typique et on le retrouvera au menu de plusieurs autres restaurants. Néanmoins, le tenant du stand est très accueillant, et il partage avec nous sa grappe de raisins pourtant relativement chère à la vente dans les marchés. Désolés, on a oublié de prendre une photo cette fois-ci !
Balade dans les tumulus
On laisse notre linge sale au service de laverie de l'auberge (on en reparlera) et on va explorer les environs, en commençant par les parcs alentours qui abritent les tumulus, ces tombes ensevelies sous des dômes de terre hauts de plusieurs mètres, où certains cercueils des anciens rois de Silla ont été retrouvés. On peut s'y promener dans une atmosphère paisible et familiale.
Cheomseongdae (observatoire astronomique)
La balade nous amène jusqu'au Cheomseongdae, plus vieil observatoire céleste de Corée. Si sa structure n'est pas particulièrement imposante, il attire quand même du monde de part son ancienneté.
Étang de Wolji
Un peu plus loin se trouve l'étang de Wolji , des groupes d’élèves arrivent en même temps que nous et pas mal de visiteurs semblent déjà observer sans bouger les pavillons qui bordent l'eau. Tout s'éclaire, au sens propre comme au figuré, quand les spots lumineux s’allument et donnent un charme encore plus poussé au lieu tout entier.
Woljeonggyo
On rejoint un autre parc pour nous diriger vers le pont Woljeonggyo (si vous avez bien suivi, c’est le même nom que celui d’Andong) illuminé la nuit tombée. Il s'agit encore une fois d'un monument qui a été détruit dans le passé et reconstruit. Aujourd’hui il attire beaucoup de visiteurs à la recherche d’une bonne photo !
Il est tard et on cherche où diner dans un quartier de hanok, on y trouve un restaurant qui propose des plats coréens qui semblent un peu revisités. On choisit un bibimbap aux coques, et c’était une version revisitée délicieuse !
Deuxième jour
Bulguksa
Aujourd'hui, nous nous rendons au temple Bulguksa situé à quelques kilomètres de Gyeongju. On est dans une auberge de jeunesse, on a donc le droit à un petit déjeuner. Il est un peu plus généreux que celui qu'on avait eu à Sokcho, nous avons deux sortes de céréales et 2 types de confitures ainsi que du beurre de cacahuètes, un vrai festin ! ;) Les bus, contrairement à Andong, sont assez bien indiqués et nombreux ! On arrive sans encombre au temple qui est situé dans un parc et on est accompagnés par plusieurs cars d'élèves venus en visite également. Le temple est très grand et son entrée est particulière : il y a deux escaliers appelés ponts, de part leur forme en arche. L'un d’eux possède 33 marches, qui représentent les 33 étapes qui mènent vers l'éveil spirituel, selon la religion bouddhiste.
On y trouve aussi beaucoup de lampions colorés qui permettent d'y accrocher sa propre prière et attirent aussi les photographes en herbe.
A quelques centaines de mètres se trouve également une grotte-temple nommée Seokguram, on peut la rejoindre par un chemin dans la montagne ou prendre un bus, on se dit que c'est l'occasion de se balader mais malheureusement le chemin est fermé. On s'y rend donc en bus et une petite promenade agréable nous attend finalement pour rejoindre la grotte. Il s'agit de la seule grotte temple artificielle de Corée du Sud, en effet elle a été construite spécialement (habituellement ce sont des grottes existantes qui sont aménagées) pour y abriter une immense statue de Bouddha de pierre ainsi que des sculptures de différentes figures du bouddhisme. Pour préserver ses œuvres, on ne peut que les voir derrière une vitre et nous n'avons pas le droit de prendre de photos. La vue depuis les hauteurs de la montagne est très dégagée, et nous offre une panorama sur la vallée de Gyeongju.
Goûter
De retour en ville, on se fait un déjeuner “léger” tardif dans un petit café qu’on avait repéré proche de notre logement : Moon in the well (Lune dans le puit, pour les non-anglophones).
Fête de la cloche
On se dit qu'on va aller voir le fameux musée national, dont l'entrée est gratuite. Finalement, on tombe sur un festival dans le parc près de Cheomseongdae, c'est la fête de la cloche nommée Emile, qui est la plus grosse cloche de Corée du Sud, forgée au 1er siècle. Il y a plein d'animations, notamment un groupe de percussion, une chorale, un concert et un concours de danse.
On y reste toute la fin de journée. Surtout pour voir un chanteur qu’on ne connaissait pas mais qui avait un groupe de fans particulièrement déterminés !
Il est tard, et comme d’habitude, ce n’est pas facile de trouver où diner, on se retrouve dans un genre de bar qui sert à manger aussi nommé Little Rock. Ce sera donc cocktails et calamars frits pour ce soir. En rentrant à l’auberge, il y a de l’ambiance, on croise une française qui nous invite à la fête. On rencontre un Coréen et un néerlandais avec qui on discute et boit des bières, on nous invite même à chanter une petite chanson en mode karaoké ! Une journée riche en rebondissement !
Troisième jour
La journée commence avec un peu de retard, car la veille au soir nous avions pu récupérer notre linge mais pas le sac qui le contenait (cousue par Justine la soeur de Manue). Quand on en parlé à l’un des employés de l’auberge, il a un peu paniqué, et on n’a pas compris tout de suite pourquoi. En fait, il cherchait nos vêtements, car il a cru qu’on venait chercher un sac de linge (le contenu) et non un sac de linge (le contenant), un quiproquo digne d’une pièce de théâtre !
Namsan
On a décidé de se lancer dans une petite randonnée sur la montagne de la ville, nommée je vous le donne en mille : Namsan (c’était le même nom que pour celle de Séoul). On choisit un tracé qui nous emmène à un des sommets, la première partie est un peu pentue et éprouvante.
Mais la deuxième partie est plus agréable et la récompense de la vue en vaut la chandelle ! On déjeune sur ce sommet avec nos petits achats du matin : Kimbap et sandwich. Et on choisit un chemin pour redescendre qui nous permettra normalement de rejoindre le musée national qu’on devait visiter la veille.
Finalement cette descente est très longue, et la fatigue se fait ressentir, on n’a pas la force de faire les petits détours pour voir les nombreux points d’intérêt (buddhas et autres petits temples). A la sortie de la montagne, on doit trouver un moyen de traverser la voie rapide qui nous sépare de la ville. On arrive difficilement jusqu’au musée mais on croise quelques rizières qui nous offrent un joli paysage.
Musée national
Au musée, on retrouve Emile, la cloche que l’on a célébré la veille, en vrai cette fois, on peut même entendre sa sonorité via les haut-parleurs. Le musée est assez grand, on essaie de sélectionner quelques zones qui nous intéressent après cette longue marche. On y trouve des trésors trouvés dans les tumulus (tombes) que l’on a croisé plus tôt et beaucoup d’objets liés à la religion bouddhiste de la période du royaume de Silla. Heureusement, il est gratuit, donc on ne culpabilise pas trop de voir qu’une partie.
Dîner
On est rentrés se reposer et repérer où manger ce soir, puisqu’il est déjà tard la tâche n’est pas facile mais on finit par trouver un restaurant de poulet frit qui est référencé sur internet et qui devrait être encore ouvert. On a l’estomac dans les talons après la longue marche du jour, alors sur la route on attrape un paquet de frites que l’on avait repéré les jours précédents. Du moins on s’imaginait manger des frites puisqu’elles avaient la tête de celles de McDo mais finalement on est un peu surpris car ce sont plutôt des patates douces et trempés dans le sucre comme des churros.
Le resto de poulet est une petite gargote qui fait bien l’affaire, on prend la recette nature et à l’ail pour faire une pause dans le piment, qu’on accompagne d’un “cidre” local, c’est à dire un soda proche du Sprite.
La photo n’est pas flatteuse, mais on parle d’un poulet de haut niveau quand même.
Le départ
Le lendemain, on n’est pas pressés, le trajet entre Gyeongju et Busan dure moins d’une heure en bus, donc on peut profiter encore un peu de la ville en attendant l’enregistrement du prochain hôtel. On n’avait pas encore visité les musées les plus proches de notre logement, et en plus ils sont gratuits aussi, donc on en profite pour y faire un tour. Ils sont moins fournis que celui de la veille, comme attendu, mais ils suffisent à nous occuper la matinée. Ici le sujet principal concerne les tumulus et les étapes de leur construction. On en apprend plus sur leur structure interne, et les différences de techniques entre les époques où ils ont été érigés.
On se dirige ensuite vers les rues commerciales pour trouver à manger, avec succès car on tombe sur un restaurant dont on avait lu une recommandation. On s’offre un petit festin : tteokbokki, mandu (raviolis) frits et salade nouilles/choux. Des spécialités coréennes répandues mais très bien réalisées, un vrai délice !
Le temps d’une dernière balade dans le parc pour récupérer nos sacs et il est déjà temps de changer de ville !